Huaraz, une région parfois oubliée lors de courts voyage au Pérou. Et pourtant c’est une région que nous avons adoré. Entre la cordillère blanche et la cordillère noire, il y a de quoi randonner toute l’année autour de Huaraz. Dans cet article, je te conseille sur les randonnées à faire à Huaraz.
Voyage réalisé en octobre 2022.
J’ai conçu cet article en deux parties. Dans la première, tu trouveras un carnet pratique te donnant toutes les informations nécessaires pour randonner, se loger et manger à Huaraz. Dans la seconde partie, il y a un carnet de randonnées avec tous les topos des randonnées, comment s’y rendre et à quoi t’attendre ! Et aussi d’autres idées de randonnées et treks à faire ! Pour t’aider à te repérer, il y a aussi une carte des randonnées à faire autour de Huaraz.
CARNET PRATIQUE POUR RANDONNER A HUARAZ
– Comment rejoindre Huaraz depuis Lima ?
Il faut 8h pour rejoindre Huaraz depuis Lima.
Différentes compagnies proposent ce trajet : Cruz del Cruz, Movil Tours ou Ormeño. Il y a des départs en journée et en soirée, ces derniers sont un peu plus chers mais permettent d’économiser une nuit d’hôtel.
Nous avons choisi de partir de nuit avec un bus Movil économico. Nous avons payé 92 soles soit 23€ pour deux personnes. Je te ne le conseille pas trop si tu es grand comme nous ! On a vraiment souffert du manque de place et le trajet a duré 10 heures à cause des embouteillages dans Lima… Pour le retour, nous avons choisi Cruz Del Sur, le trajet nous a coûté 52€ pour deux sièges suites (qui s’inclinent à 160 degrés) et nous avons passé une très bonne nuit ! Bonus : nous avions une heure pour prendre la correspondance vers Paracas ensuite et l’on est arrivé bien en avance !
A l’avenir, on va privilégier des bus de qualité, quitte à payer cher. De toute façon, certains trajets ne sont proposés que de nuit, alors autant payer un peu plus et se reposer !
Les terminaux terrestres dépendent de la compagnie. Fais attention à bien vérifier l’adresse à l’avance car sur maps me il y a différents terminaux dans Lima notamment. On s’est fait avoir bien sûr, cela nous a valu d’avoir du courir avec nos gros sacs à dos pour éviter de rater le bus !
– Quand aller à Huaraz ?
La meilleure période pour randonner aux alentours de Huaraz est d’avril à octobre. Entre novembre et mars, c’est la saison des pluies.
Nous y étions mi-octobre et il a plu presque tous les après-midis. Cela n’est pas gênant, il suffit de commencer les randonnées assez tôt.
– Où dormir ?
Je te recommande le Krusty Hostel. Nous y avons séjourné comme beaucoup d’autres français croisés là-bas ! Il se situe à 5min à pied de la Plaza de Armas.
Nous avions réservé sur Booking pour 3 nuits et finalement nous y sommes restés une semaine. Le tarif sur booking est de 62 soles par nuit, contre 60 soles lorsque l’on réserve en direct soit environ 15€ la nuit. A noter que si tu paies par carte bancaire au check-out, ils te facturent 5% supplémentaire. (C’est le cas pour beaucoup de logements).
Le petit déjeuner est compris et est délicieux, c’est d’ailleurs cela qui nous a charmé : prendre un café sur le rooftop en attendant que l’on nous serve du guacamole, une omelette ou du pain perdu selon le jour !
Nous sommes passés par l’agence de l’auberge pour faire la randonnée jusqu’à la Laguna 69 (j’en reparle plus bas dans l’article), le personnel est gentil et ils disposent d’une bagagerie.
Bref, une première expérience en auberge de jeunesse très sympathique !
– Combien de temps rester à Huaraz ?
Je te conseillerais au moins 4 jours minimum mais si tu aimes la rando mais tu peux facilement y rester une semaine ! Il y a de quoi s’occuper entre les randonnées à la journée ou le trek de Huayhuash pour les plus sportifs. Nous avons passé une semaine à Huaraz, dont 2 jours à se reposer pour s’acclimater.
– Faut-il s’acclimater ?
Oui ! C’est très important ! Le premier jour, il est possible que tu souffres du mal des montagnes. Ça a été notre cas en venant de Lima. On est passé de presque 100m à plus de 3000 mètres d’altitude. On l’a bien senti à l’arrivée après le bus de nuit ! C’était compliqué de marcher jusqu’à l’auberge !
De notre côté on est restés deux jours à Huaraz à se reposer. Le premier jour c’était aussi pour se remettre de notre nuit après le bus. Arnaud a été assez malade.
– Où trouver des feuilles de coca ?
En arrivant à Huaraz, nous avons souffert du mal des montagnes. Le second jour nous sommes donc partis à la recherche de feuilles de coca dans la ville. Il existe l’option sachet de thé que tu peux trouver en supermarché. Le mieux étant de te balader dans le mercado central. Quelques stands vendent des sachets de feuille de coca. Un petit sachet vaut 1 sol.
– Où manger végétarien dans Huaraz ?
Pas la mission la plus facile ! Au restaurant El fogón ils servent une soupe végétarienne très copieuse à base de pommes de terres, d’oeuf et de fromages avec des herbes aromatiques. On a pris ça avec un jus frais de pêche/ananas (presque smoothie) délicieux et cela nous a coûté 50 soles à deux (environ 12,50€).
A El Rinconcito Minero il y a quelques options végétariennes et pour le prix, on a de sacrément belles portions ! Comptes entre 15 et 20 soles/p pour le menu du jour.
Le plus souvent on a mangé des sandwich au fromage, des wrap à l’avocat ou des pâtes à la tomate dans notre auberge… Vraiment pas fou !
Le dernier soir avant de reprendre notre bus de nuit pour Lima et ensuite Paracas, on a diné à la pizzeria Mi Comedia. On a trouvé ça un peu cher : environ 40 soles la pizza (environ 10€ et finalement partout au Pérou les pizzas sont chères). Mais le restaurant à l’avantage d’être tout proche du départ du bus et la gérante était tellement adorable. Elle a insisté pour que l’on reste « tranquillo » ici et qu’on ne parte qu’au dernier moment ! En plus leurs pizzas sont cuites dans un vrai four à pizza et sont délicieuses ! Je recommande à 200% avant de quitter Huaraz !
– Que faire dans Huaraz ?
Il n’y a pas spécialement grand chose à faire dans Huaraz. On peut se balader une demi-journée dans la ville et découvrir la Plaza de Armas, acheter du matériel de trek chez Montañas Magicas, s’imprégner de la foule et du bruit des klaksons et alarmes de voitures ! Va faire un tour au mercado central ! C’est bien pour s’acheter quelques légumes frais, mais attention aux âmes végétariennes sensibles … Nous y avons acheté des bananes, des avocats, un mix d’oléagineux et des feuilles de coca pour une vingtaine de soles (soit 5€). Le mercado central est assez grand pour s’y perdre ! A l’étage, il y a quelques restaurants, j’ai vu après coup sur Happy Cow qu’il y avait un petit restaurant végétarien au 2ème étage.
Sur la Plaza de Armas, tu peux aller à l’office du tourisme pour récupérer un plan et avoir des idées des randonnées au départ de Huaraz. Tu peux aussi retirer des sous dans la banque BCP ou Multired sans frais de banque.
Enfin, il y a quelques petits supermarchés pour faire l’appoint mais ce n’est pas très healthy !
– Quel est notre budget pour 1 semaine à Huaraz ?
- Bus Lima-Huaraz avec Movil Bus de nuit : 45 soles/p
- 7 nuits au Krusty Hostel : 446 soles soit 63 soles/nuit (dont 5% de frais supplémentaires car nous avons payé en CB)
- Tour organisé à la Laguna 69 : 50 soles/p
- Pass Huascaran 3 jours consécutifs : 60 soles/p
- Collectivo pour Wilcacocha et Laguna Churup : 48 soles
- Courses : 130 soles
- Restaurants : 230 soles
- Bus Huaraz-Lima avec Cruz Del Sur de nuit : 104 soles/p
Au total : 1372 soles soit 343€
– Faut-il payer un billet d’entrée pour les randonnées ?
Pour accéder aux randonnées dans le parc national de Huascaran, il faudra acheter un pass. Il en existe différents :
- Pass 1 jour : 30 soles
- Pass 3 jours consécutifs : 60 soles
- Pass 4 jours à 1 mois : 150 soles
A savoir que le pass est non nominatif, tu as donc la possibilité de le vendre ou le donner à la fin de ton passage à Huaraz. Il est nécessaire de l’avoir pour de nombreuses randonnées comme Laguna Churup, Laguna 69, Laguna 513, Glacier Pastoruri, Trek du Santa Cruz, Huayhuash mais pas pour Wilcacocha par exemple.
– Peut-on faire les randonnées seul ?
La plupart des randonnées peuvent se faire en autonomie. C’est d’ailleurs plus agréable de cette manière selon nous. On ne supporte pas d’être dépendant d’un horaire, j’en parle dans la randonnée sur la Laguna 69. Néanmoins, certains sentiers sont difficilement accessibles sans guide et le transport peut revenir plus cher, c’est le cas du glacier Pastoruri et de la Laguna 69.
– Quels sont les indispensables dans son sac pour randonner à Huaraz ?
Sans hésitation, de la crème solaire ! A cette altitude le soleil tape fort et j’en ai payé les frais dès le premier jour ! La météo en fin de saison sèche devient un peu capricieuse, il vaut mieux toujours avoir avec soi une membrane gore-tex et une protection anti-pluie pour le sac à dos. Enfin, prévois d’avoir du cash avec toi pour payer les collectivo et le pass pour le parc Huascaran.
Mon dernier conseil serait d’avoir un thermos pour te faire des tisanes de coca. Ou d’avoir des feuilles de coca à mâcher en randonnée si tu souffres du mal des montagnes.
– Quelles randonnées faire aux alentours de Huaraz ?
L’idéal est de faire d’y aller progressivement en terme d’altitude pour randonner. Passons au carnet de randonnées dans l’ordre où nous les avons faites ! Je te partage toutes la topo des randonnées, comment s’y rendre et à quoi t’attendre ! Et aussi d’autres idées de randonnées et treks à faire ! Pour t’aider à te repérer, voici une carte des randonnées à faire autour de Huaraz.
CARNET DE RANDONNEES A FAIRE A HUARAZ
– Laguna Wilcacocha
- Altitude : de 3050 à 3710m
- Distance : 7,5 km aller/retour
- Dénivelé : D+600m
- Durée : 4h
- Difficulté : facile
- Prix : 4 soles/pers pour l’aller/retour en collectivo, randonnée gratuite
- Départ : Près du Mercado Central, « bus to Wilcacocha Laguna » sur Maps me
- Prévoir casquette, eau et crème solaire
Comment aller à la Laguna Wilcacocha ?
Le départ de la randonnée est à Pitec. Pour y aller, il faut prendre un colectivo près du mercado central de Huaraz, au croisement de l’avenue Antonio Raymondi. Sur maps me le point exact est noté «Bus to Wilcacocha Laguna». Prends la ligne 10 ou E, les deux emmènent au pont de Santa Cruz. Il suffit de dire au chauffeur que vous allez jusqu’à Wilcacocha et il s’arrêtera au bon moment pour vous laisser descendre.
Les collectivos partent quand ils sont pleins. Un trajet coûte 2 soles (50cts) et dure quinze minutes environ. Pour le retour, il faut aller de l’autre côté de la route pour attendre qu’une navette passe. Nous n’avons attendu que 5 minutes avant qu’il repasse. Il vous déposeront au mercado central, le terminal du collectivo.
La laguna Wilcacocha est situé dans la Cordillères noire, une chaîne de montagnes qui fait face à l’impressionnante Cordillère Blanche. Certaines personnes sont déçues une fois arrivées à Wilcacocha car ils s’attendent à avoir un lac d’un bleu étincelant. Il n’en est rien ici. Pourtant j’ai beaucoup aimé cette première randonnée au Pérou ! Elle offre un magnifique panorama sur la Cordillère blanche et laisse imaginer des paysages encore plus fous pour les randonnées suivantes.
Alors, pourquoi faire cette randonnée ? Elle est relativement facile et courte et permet de monter jusqu’à 3710m d’altitude (Huaraz est à 3050m) ce qui permet de s’acclimater avant de partir sur de plus grandes ascensions. Sur le sentier, il y a de nombreux habitants qui cultivent leurs terres et des animaux de la ferme qui pâturent.
Le sentier jusqu’à Wilcacocha
Pour monter jusqu’à Wilcacocha, il y a deux possibilités : suivre la piste (chemin plus long mais dénivelé plus doux) ou passer tout droit par le sentier (plus rapide). Nous avons opté pour la deuxième option. En descendant du collectivo, il faut traverser le pont Santa Cruz et après plusieurs dizaines de mètres il faut prendre directement à gauche le petit sentier. On est tout de suite mis dans le bain avec de la montée !
Le sentier n’a rien de compliqué, il est un peu plus rocailleux par moment et offre quelques passages ombragés. Penses bien à te tartiner de crème solaire avant d’y aller car il fait chaud sur le sentier et le soleil est violent à cette altitude. J’en ai payé le prix avec de bons coups de soleil. On monte progressivement en croisant par moment la route. A peine on a commencé que l’on ressent déjà les effets de l’altitude avec un mal de tête. La tisane aux feuilles de coca aide bien puisque je reprend la tête de la marche jusqu’au sommet !
Tout au long de la montée nous avons vu des habitations, des locaux qui labouraient leurs terrains, des animaux et même une école ! Une fois au sommet, nous découvrons Wilcacocha (Cocha signifie lac en quechua). Elle me paraît plus grande que ce que j’imaginais et je vois à l’opposée des chevaux brouter. Il ne m’en fallait pas plus pour me réjouir de cette ascension ! La vue est presque complètement dégagée, nous laissant profiter de la vue sur la cordillère blanche et de repérer où nous irons gambader les prochains jours.
– Laguna Churup
- Altitude : De 3600m à 4250m
- Distance : 7,5 km aller/retour,
- Dénivelé : D+650
- Difficulté : Difficile
- Temps : 5h (+ 1h30 pour Laguna Churupita)
- Prix : 20 soles (transport aller/retour) + 30 soles d’entrée au parc national de Huascaran (5€ + 7,5€)
- Départ : « Tourist Bus to Hike Pitec/Churup » sur maps me
- Dernier retour du bus à 16h
Comment se rendre à la Laguna Churup ?
Nous avons pris un collectivo à cette adresse : Av. Agustín Gamarra N° 311, Huaraz 02001. Sur maps me, tu le trouvera sous le nom « Tourist Bus to Hike Pitec/Churup » (en réalité c’est de l’autre côté de la rue). Impossible de le rater, des rabatteurs abordent les gens pour leur demander s’ils vont à Churup puis t’emmènent dans le bureau pour payer ton billet aller/retour directement. Le billet aller/retour coûte 20 soles/pers (5€). Attention à bien garder le ticket, il sera réclamé au retour. Veilles à ne pas arriver trop tard car ils peuvent gonfler les prix pour combler le manque de personnes. Nos amis ont payé 30 soles/pers. et un autre même 40 soles !
Il y a un départ vers 7h40 puis 8h40. Le collectivo part seulement quand il est plein (10 personnes). Pour le retour, trois collectivo sont prévus : à 14h, à 15h et un dernier à 16 heures.
Le collectivo nous amène jusqu’à Pitec, au point de départ de la randonnée. La route est un peu chaotique !
Le sentier jusqu’à Laguna Churup
La randonnée commence directement par de la montée sur un sentier bien défini. On voit très bien jusqu’où on doit monter. Les quelques marches cassent un peu le rythme mais la première partie se fait plutôt bien. Après quelques kilomètres on arrive à une cabane où l’on doit payer nos pass pour entrer dans le parc national de Huascaran. Nous choisissons de payer un pass 3 jours à 60 soles (soit 15€ – voir les différents billets plus haut).
Il y a quelques passages techniques sur cette randonnée. A un moment, il faudra escalader à l’aide de chaines une partie en pierre. Vu d’en bas c’est impressionnant mais cela se fait assez bien. Un peu plus loin, la randonnée se sépare en deux sentiers. Ici tu as le choix : passer par le sentier principal à droite qui comporte des passages d’escalades vertigineux. La roche est glissante car proche de la cascade mais il y a des chaines pour s’aider.
De mon côté, j’ai décidé de m’épargner cette partie et j’ai pris le sentier optionnel (indiqué par un panneau). Il est un kilomètre plus long mais est un peu plus facile. Je pensais avoir évité un nouveau passage d’escalade mais finalement, je me suis quand même retrouvée face à un mur que j’ai du escalader sans aide cette fois-ci. Ce n’est pas très facile à monter mais j’y suis arrivée. (C’est d’ailleurs plus facile à redescendre).
La Laguna Churup, si près des sommets
Après deux heures et demi d’effort, j’arrive enfin au mirador de la Laguna Churup. D’ici la vue est sublime mais encore plus belle au pied de la lagune. Face à nous se trouve la montagne Cachijirca et le glacier Nevado Churup.
La couleur de l’eau est particulière, les montagnes enneigées nous semblent si proches. La laguna Churup se trouve à 4450 mètres d’altitude. Ici on sent le mal des montagnes : difficulté à respirer, mal de tête. On ne traine pas trop pour rentrer car le ciel se noircit. Malheureusement nous n’aurons pas échappé à l’orage et la grêle nous aura accompagné sur une bonne partie du retour. Je suis partie sans bâtons de randonnée et pour le coup, j’aurais aimé les avoir sur cette rando car les marches sont assez hautes et peuvent faire mal aux genoux.
Sur le chemin du retour on voyait le collectivo qui nous attendait en bas. On a donc pu se mettre directement à l’abri en attendant 15 heures.
Bonus : Tu peux monter jusqu’à la Laguna Churupita qui se trouve 1 kilomètre plus haut (D+150m). Prévois une heure et demi pour faire ce détour. De notre côté, nous voulions y aller mais au vu de notre rythme de tortue souffrant du mal des montagnes, nous nous sommes arrêtés à Churup.
– Laguna 69
- Altitude : De 3800m à 4600m
- Distance : 14 km aller/retour
- Dénivelé : D+800m
- Difficile : Difficile
- Temps : 6h
- Prix : 50 soles (tour) + 30 soles d’entrée au parc national de Huascaran (12,50€ + 7,50€)
Comment se rendre à la Laguna 69 ?
La laguna 69 est l’une des rares randonnées que l’on nous a conseillé de faire avec un guide. Non pas parce-qu’elle est très compliquée mais simplement car le trajet pour se rendre à la Laguna 69 est compliqué et qu’il revient souvent plus cher que de payer un tour avec un guide. Nous sommes partis avec l’agence Huayhuash expéditions qui est à l’accueil de notre auberge de jeunesse. Le tour nous a coûté 50 soles par personne (12,50€). Il nous a suffit d’aller réserver la veille avant 18h30.
Cette randonnée est la plus populaire dans la région de Huaraz. Pourtant elle est loin d’être facile. C’était notre première randonnée organisée avec un tour et une chose est sûre, nous préférons partir en autonomie ! Le départ se fait à 5 heures du matin, le trajet total dure 3 heures et le bus passe nous prendre devant l’hostel. Après 2h30 de route, nous marquons un arrêt dans une habitation pour le petit déjeuner. Il n’y a pas d’obligation de consommer mais quitte à attendre, nous avons pris un café et une tisane de coca pour 8 soles (2€).
C’est le moment de faire un tour aux wc car plus loin, ils seront payant (1 sol) avec le papier toilette. De mon côté, j’ai des « essuie-pipi lavables » fait maison que je maintiens fermé à l’aide d’une pression. La meilleure option pour ne laisser aucune trace dans la nature.
Après l’arrêt petit-déjeuner, le bus marque un second arrêt à l’entrée du parc de Huascaran. Prévois d’avoir assez de monnaie pour payer ton pass (sauf si tu as le pass 3 jours comme nous). Le guide se charge d’aller payer pour tout le monde. Il récupère l’argent durant le trajet et donne les tickets à l’arrivée.
Laguna Llanganuco
Le bus marque encore un arrêt rapide avant de commencer la randonnée pour nous permettre de photographier la laguna Llanganuco. Les paysages nous rappellent ceux de Norvège où l’eau prend place entre les sommets. Hormis qu’ici la couleur est d’un bleu étincelant ! On nous explique que la couleur est due à la végétation et aux minéraux présents dans l’eau.
Le sentier jusqu’à la Laguna 69
Nous arrivons enfin au point de départ de la randonnée. La randonnée débute dans une magnifique vallée avec des vaches au loin. Le temps est très menaçant. Nous sommes mi-octobre, pile entre la fin de la saisons sèche et le début de la saison humide. Depuis que nous sommes à Huaraz, il pleut tous les après-midis. Cette fois-ci, la pluie n’aura pas attendue et nous aura accompagnée sur une bonne partie de la montée.
Les 3 premiers kilomètres sont faciles, il ne faut d’ailleurs pas perdre de temps ici car le timing annoncé par le guide est plutôt court : 3 heures de montée, 1 heure à la laguna 69 et deux heures pour redescendre. C’est ce qui me dérange avec les sorties organisées. On ne peut pas avancer à son rythme. J’ai profité d’avoir un terrain plat pour marcher rapidement mais en quelques minutes j’ai eu un mal de tête qui ne m’a plus quitté jusqu’au diner.
Le chemin nous mène au fond de la vallée et très vite on comprend que l’on va devoir monter jusqu’au sommet face à nous. On peut déjà voir des randonneurs avec leur protection de sac à dos fluorescente. La montée est plutôt progressive et forme des zig-zag. Je monte lentement, la respiration me fait souffrir, le mal de tête s’intensifie. La tisane de coca ne me soulage pas, je teste alors de marcher les feuilles de coca. Ce n’est pas très bon mais loin d’être aussi terrible que ce que l’on m’a dit !
Dernière montée jusqu’à la Laguna 69
Peu à peu j’en viens à bout de cette montée. J’ai un peu de répit avec un kilomètre de plat avant d’attaquer la dernière montée, la plus difficile selon tout le monde. On m’avait dit qu’elle était interminable et sachant ça je me suis dit que cela irait… Mais non. Chaque pas devenait de plus en plus compliqué, la respiration était douloureuse et difficile, le mal de tête me donnait envie de m’effondrer et à cela s’ajoutait la pluie et les nausées. Des randonneurs déjà sur la redescente m’indiquent qu’il ne me reste plus que 200 mètres à parcourir et que cela ne me prendrai pas moins de 20 minutes. J’aurais préféré ne rien savoir !
Il m’aura fallu 3h30 pour monter, bien loin des 2h-2h30 annoncées par le guide. Résultat, je n’ai qu’une petite demi-heure sur place. Juste avant d’arriver à la lagune, je vois enfin les sommets enneigés face à moi. Immense, si proche de moi. Je ne peux m’empêcher de pleurer devant ces sommets immaculés. J’ai tellement souffert du mal des montagnes que je suis heureuse et reconnaissante d’être là où je suis. Cerise sur le gâteau : le soleil perce au milieu des nuages et me laisse apprécier le paysage.
J’arrive enfin à la laguna 69. La couleur est sublime, le cadre très beau. Arnaud est là depuis un moment et meurt de faim (c’est moi qui portait le pique-nique haha). Je n’arrive pas vraiment à manger, je reste admirative devant ces montagnes : Huascaran, Chopicalqui et Huandoy qui sont si belles et si proches de moi. Mais malheureusement pas le temps de rester, il est 13h, et j’ai deux heures pour redescendre. Cela me parait correct mais finalement j’avance à la vitesse d’un escargot. A peine nous sommes repartis que la pluie s’est jointe à nous.
Pas le temps de profiter, il faut rentrer
La descente est difficile, je croise quelques vaches qui empruntent elles aussi le sentier ! Une fois arrivée à mi-chemin, Arnaud m’annonce que je suis beaucoup trop lente et qu’il nous reste 40 minutes pour faire 3 kilomètres. Je met le turbo pour rattraper les gens devant nous. Pas le temps d’admirer encore le paysage… Après presque 2h15 de descente, j’arrive in extremis au bus et je retrouve tous les autres randonneurs qui prennent un bain de soleil tranquillement. Cela m’agace un peu de galérer à ce point-là mais je n’y peux rien.
Il nous a fallu plus de 3 heures pour revenir à Huaraz. Au retour, le bus nous lâche tous au mercado Central. Il est presque 19 heures et nous sommes épuisés !
D’autres randonnées à faire depuis Huaraz
- Le glacier Pastoruri : Nous voulions le faire mais les 6 heures de bus aller/retour pour marcher 1km jusqu’au glacier nous aura fait changer d’avis. Cette sortie se fait généralement avec un tour organisé. Le glacier se situe à plus de 5000m d’altitude.
- Trek de Huayhuash : N’étant pas à la bonne saison et n’ayant pas les conditions physiques adéquat, nous n’avons pas fait ce trek de 8 à 10 jours à contre-coeur. Il a l’air sublime ! Il existe des versions plus courtes de 5 jours. Ce trek se fait généralement accompagné par un guide.
- Trek de Santa Cruz : nous avons hésité à le faire mais il nous a été déconseillé à cause des orages quotidiens. Ce trek de 3 à 4 jours permet de s’aventurer dans la cordillère blanche. Il peut se faire en autonomie.
- Laguna Paron : La laguna Paron se situe proche de la Laguna 69 et implique encore une fois de faire 6 heures aller/retour depuis Huaraz pour marcher seulement 20 minutes jusqu’au mirador. Nous avons préféré choisir l’option « je souffre pendant 6h de montée pour voir la laguna ». On est de la team un beau paysage ça se mérite. Il y a des randonnées à faire le long de la laguna mais avec un tour organisé, tu n’auras pas le temps… L’idéal serait de loger à Caraz pour la faire en autonomie.
- Laguna 513 : une laguna dont on parle très peu et qui pourtant est sublime ! Elle peut se faire en autonomie sur deux jours idéalement car il y a environ 20 kilomètres pour 1000m de dénivelé positif. Sans compter la difficulté de rejoindre le point de départ de la randonnée avec les transports en commun.
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