Comment préparer son bivouac au Cap Nord ? Quel matériel prendre ? Cela vaut-il le coup ? Dans cet article je te partages notre récit d’aventure et un carnet pratique pour t’aider dans ta préparation d’un bivouac au Cap Nord.
Bivouac réalisé fin juillet 2022.
Rejoindre le point le plus septentrional de l’Europe pour y dormir sous le soleil de minuit. Une aventure que nous avons réalisée après plus de deux mois d’aventure en Norvège. Ce pays regorge de paysages plus beaux les uns que les autres, je ne comptes plus le nombre de randonnées que nous avons faites, de coucher de soleil interminable que nous avons partagé avec nos amis autour d’un feu de camp.
Partir en bivouac au Cap Nord était une manière pour nous de clôturer notre périple en Norvège de manière originale. Nous ne quittions pas le pays juste après puisque nous avons continué en Norvège jusqu’à la frontière russe mais l’environnement avait déjà des airs de Finlande. Ce qui rend cette randonnée magique, c’est d’imaginer que nous ne pouvons pas aller plus au nord encore. A moins bien sûr, d’aller au Svalbard, un archipel appartenant à la Norvège et se trouvant dans l’océan Arctique.
SOMMAIRE
— Préparer son bivouac au Cap Nord en Norvège, carnet pratique
- Topo de la randonnée :
- Quelle est la différence entre le cap nord géographique et le cap nord touristique ?
- Faut-il aller au Cap Nord en Norvège ?
- Quand aller randonner au Cap Nord ?
- Comment se rendre au Cap Nord ?
- Où se garer pour faire le bivouac au cap nord en Norvège ?
- Comment se préparer pour une randonnée au cap nord ?
- Quel matériel prendre pourun bivouac au cap nord en Norvège ?
— 2 jours de randonnée au Cap nord en Norvège, récit d’aventure & itinéraire
Préparer son bivouac au Cap Nord en Norvège, carnet pratique
— Topo de la randonnée :
- Distance totale : 18km
- Durée totale : 6h
- Dénivelé : D+500m / D-500m
- Type de parcours : Aller/Retour
- Départ de la randonnée : Knivskjellodden Trail Parking
— Quelle est la différence entre le cap nord géographique et le cap nord touristique ?
Le Cap nord se trouve sur l’île de Magerøya. Elle est reliée au continent par un tunnel passant sour la mer des Barents. Le Cap nord touristique se trouve 6km plus loin que le point de départ de la randonnée menant au point géographique. Là-bas, l’entrée au parking coûte 30€ pour se garer au milieu d’une centaine de camping-cars. Le principal attrait est ce globe que l’on voit en photo, qui « prouve » que l’on est au Cap Nord. En réalité, cette falaise se trouve 1611 mètres plus au sud que l’avancée rocheuse que l’on nomme sur sa gauche que l’on nomme Knivskjellodden. Sauf que pour accéder à ce fameux Knivskjellodden, il faut marcher 18 km !
Les plus puristes diront que le vrai de vrai Cap Nord se trouve un peu plus à l’est de la Norvège près de Mehamn et considère que ces deux points sont éronnés car ils se trouvent sur une ‘île. Pour rejoindre cette 3ème version du bout de l’Europe, la randonnée est encore plus compliquée : 54km dans un terrain très rocailleux à parcourir sur deux jours.
— Faut-il aller au Cap Nord en Norvège ?
Tous les paysages de la Norvège sont vraiment magnifiques. En voyageant sur du long-terme dans notre van, nous avons pu prendre le temps de profiter des 2000km qui séparent le pays du sud au nord. Aller jusqu’au Cap Nord représente un sacré temps sur les route. Il faut plus de 3600km depuis la France en passant tout droit par la Suède. Cette randonnée au bout du monde nécessite d’avoir le temps de voyager. Cela ne vaut pas la peine de monter jusque là-haut sans s’imprégner de la beauté de la Norvège. La région du Vestlandet au sud ouest du pays, le Øslandet sont des régions aussi belles, voire plus que le Cap Nord et n’implique pas de faire autant de kilomètres. Il y a tellement de randonnées à faire en Norvège, tellement de paysages, de fjords à découvrir qu’il n’y a pas besoin de passer des heures derrière le volant pour être dépaysé.
— Quand aller randonner au Cap Nord ?
Y aller durant la saison estivale est la meilleure période pour se rendre au Cap Nord. Il n’y a plus de neige, le sentier est balisé et l’on peut profiter du soleil de minuit. Certains aventuriers se lancent dans la randonnée du Cap Nord en plein hiver alors que le temps d’ensoleillement n’est que de quelques heures. C’est possible mais cela implique une réelle préparation : matériel adapté aux températures négatives et à la neige, sens de l’orientation, … Si la première partie de la randonnée est assez facile et que même dans la neige on ne peut pas vraiment se perdre car il suffit de suivre le nord, a seconde partie se fait à flanc de colline et implique de traverser quelques crevasses qui peuvent s’avérer très dangereuse si l’on est pas bien préparés. (Sur YouTube, tu peux regarder la vidéo de Justin&Bee qui l’ont fait en plein hiver sans préparation…)
— Comment se rendre au Cap Nord ?
Notre périple à travers la Norvège nous a mené au Cap Nord depuis l’ouest du pays. Après avoir passés deux semaines dans les Lofoten, nous avons repris la route en passant par les Alpes de Lyngen qui mérite vraiment de s’y arrêter. Dans la région du Nordland, les distances deviennent vite grandes.
Tu peux aussi y accéder depuis la Suède si tu commences ton road trip par là.
— Où se garer pour faire le bivouac au cap nord en Norvège ?
Il faut taper « Knivskjellodden Trail Parking » dans ton GPS pour trouver le parking. Mais en allant en direction du Nordkapp touristique, tu ne pourras pas le rater !
Il n’est pas très grand et il faut parfois faire preuve de patience pour qu’une place se libère mais il est gratuit. Les randonneurs partent souvent à la journée, si tu souhaites bivouaquer là-bas, tu auras rapidement une place.
— Comment se préparer pour une randonnée au cap nord ?
Même si cette randonnée n’a rien de compliqué d’un point de vue technique, cela reste un sentier long de 18km. Nous avons croisés des familles avec de jeunes enfants qui partaient sans eau et étaient tout étonnés lorsqu’on leur a dit que nous avions mis 3h à faire l’aller alors que nous avons un bon rythme. Penses bien à prendre au minimum de l’eau et de quoi grignoter pour t’éviter un quelconque soucis sur le sentier.
— Quel matériel prendre pour un bivouac au cap nord en Norvège ?
Pour réaliser cette randonnée qui peut aisément se faire sur une journée, tu n’auras besoin que d’un équipement de base. En été, les températures restent douces mais une doudoune suffit pour passer la soirée sous le soleil de minuit. Le plus important est, comme partout en Norvège, d’avoir des chaussures de randonnées gore-tex pour garder les pieds au sec. La gadoue est inévitable ici !
Nous avons pris chacun un sac de 40L qui était suffisant pour y mettre nos affaires. Voici la liste de ce que nous avons pris pour ce bivouac au Cap Nord :
SAC A DOS POUR 2 JOURS DE RANDONNÉE
- Plat pour le soir
- Plat pour le petit déjeuner
- Du chocolat
- Une poche à eau de 2L chacun
- Des couverts pliables
- Une popote & un réchaud avec la bouteille de gaz & un briquet
- Deux verres pliables
- Sac de couchage (0° pour Auréline et 5° pour Arnaud)
- Matelas gonflable
- Oreiller gonflable
- Tente Hubba Hubba de chez MSR
- 1 t-shirt manche longue en mérinos pour la nuit & 1 paire de chaussettes en mérinos
- Une doudoune pour le soir & une paire de gants
- Un coupe vent
- Une paire de tongs pour le soir
- Une brosse à dent & un dentifrice
SUR NOUS
- Un pantalon
- Une polaire
- Un tee-shirt manche courte en mérinos
- Un tour de cou & un bonnet
- Une paire de lunettes de soleil
- Des chaussures de marche gore-tex & des chaussettes mi-hautes
⇒ Sur le même thème : Comment s’habiller pour randonner en Norvège ?
2 jours de randonnée au Cap nord en Norvège, récit d’aventure & itinéraire
— Jour 1 : Jusqu’au fameux Cap Nord (environ 9km)
Nous arrivons en fin d’après-midi au Cap Nord. Difficile de rater le parking du départ de la rando, c’est le seul endroit où il y a pleins de vans garés. Bien sûr, je ne te parle pas du parking du cap nord touristique avec le fameux globe où il y a plus de camping-car qaue de serres à Almeria en Espagne…
Par chance, les gens sont sur la fin de leur rando et donc des places se libèrent rapidement. Sur place, on rencontre enfin Christophe et Sandrine, un couple de nomades qui nous ont bien conseillés sur notre itinéraire en Norvège. Normal, cela fait 4 mois qu’ils sont en Norvège et on eu le temps de découvrir le pays en avance !
Vers 18 heures, on commence à s’activer et à préparer nos sacs pour le trek. Toutes les conditions sont réunies pour que cette mini-aventure soit réussie. Il fait un soleil magnifique. Ce doit être la deuxième fois qu’on en voit un comme ça depuis que l’on est arrivés en Scandinavie ! L’appli Yr prévois que le soleil persiste jusqu’à demain après-midi !
Bien qu’on ne parte qu’une nuit, le sac est vite plein : il faut prendre de quoi camper et manger mais aussi de quoi être au chaud. On ne sait pas trop à quoi s’attendre une fois au bout de l’Europe. Une chose est sûre, on n’a pas besoin de frontales ! C’est l’un des derniers soirs où nous pouvons admirer le soleil de minuit. Dans 1 à 2 jours, les journées interminables vont très vite se transformer en nuit perpétuelle. Il est 19 heures passées lorsque nous partons enfin.
PREMIER PAS SUR LE SENTIER
Le démarrage est assez folklorique car il faut contourner une immense flaque d’eau d’une dizaine de mètres, pour ensuite reprendre le sentier et marcher sur des planches en bois qui s’enfonçent dans l’eau. Nos chaussures gore-tex n’auront eu aucun répit en Norvège !
Par la suite, le chemin est très rocailleux et demande un peu d’attention mais rien de compliqué. Les cairns nous permettent de suivre la direction aisément pendant que nous discutons tous les quatre. Par moment, on se retrouve à perdre notre chemin en suivant de mauvaises traces mais ces mêmes traces nous ramènent sur le sentier principal. C’est bien comme cela on entretient les mauvaises marques, oups !
Après 7km dans la roche sur les plaines, on entame une petite descente qui nous permet d’apercevoir la mer des Barents face à nous. On entame alors la dernière partie de la randonnée, la plus stratégique.
Vue sur le Cap nord géographique
A flanc de colline
Le sentier nous mène proche de l’eau avant de bifurquer sur la gauche. Face à nous, d’immenses rochers, avec quelques crevasses impossibles à enjamber et un terrain digne d’une tourbière.
Malheureusement à l’aller nous avons encore suivi les mauvaises traces et nous sommes retrouvés sur un sentier annexe bien plus haut que le niveau de la mer. Ce n’est que lorsque nous avons fait face à la première crevasse que nous avons du redescendre un peu. Mais toujours pas assez pour retrouver l’une des marques rouges nous indiquant le chemin à suivre. Pourtant, nous ne devons pas être les seuls à passer par ici car il y a une planche de disposée au coeur de la seconde crevasse et un sentier bien défini.
Le problème de cet itinéraire est que nous passons à la fois par la roche en pente qui devient dangereuse par endroit lorsque l’eau s’écoule et rend la paroi lisse, et à la fois par un chemin de terre imbibé d’eau. Garder les pieds aux sec est presque mission impossible ! En chemin, on croise un couple d’anglais qui nous annoncent la couleur : « à partir d’ici ça devient de la boue comme là jusqu’à la fin » Ah ! Pas cool ! Chacun suit son instinct pour avancer tout en évitant le drame quand je vois au loin ce jeune photographe qui marchait derrière nous avant. Il avance d’un pas sûr à quelques mètres de l’eau, là où il n’y a que de la roche sèche. J’en étais sûre, on a perdu le sentier !
Knivskjellodden 71° 11′ 08′ ‘
On continue presque 2 kilomètres ainsi et puis tout à coup, on tombe nez à nez avec un cairn en pierre imitation bois, nous indiquant que nous sommes à latitude : 71° 11′ 08′ ‘. Je ne comprend pas tout de suite, il y a encore au moins 500 mètres de terrain à parcourir devant nous mais soit, on fait quelques photos sous ce joli soleil de 22 heures puis on continue notre chemin un peu plus loin pour aller vraiment au bout de l’Europe.
A l’arrivée, nous ne sommes pas seuls. Il y a plusieurs couples et un groupe d’amis, ce fameux photographe en train d’installer sa tente, mais chacun reste dans son coin sans réel vis à vis. J’avais lu que de précédents randonneurs conseillaient de planter la tente au 7ème kilomètre, juste avant d’aller dans la roche. Ici le terrain est très rocailleux, et les seuls espaces d’herbes sont en pentes. Qu’à cela ne tienne, je veux dormir ici ! On trouve un coin qui semble moins penché qu’ailleurs, avec quelques mètres de roche sec pour y poser nos affaires et pleine vue sur le nord et le soleil. Ce sera parfait !
Comme d’habitude, à peine arrêtés nos corps refroidissent et nous enfilons aussitôt nos doudounes. Ce doit être la seconde fois que je sors la mienne en randonnée à Kjeragbolten alors que je la prend à chaque fois avec moi. En Norvège les températures oscillent entre 10 et 15 degrés. En marchant cela ne pose pas de soucis, je finis généralement en tee-shirt à me plaindre d’avoir trop chaud mais le vent à l’arrêt nous rappelle que nous sommes en Scandinavie.
— NUIT AU BOUT DE L’EUROPE
Avant de déguster notre repas, nous nous attelons au montage de tente. J’adore cette étape, j’adore cette tente ! Elle est chère à mon coeur car c’est notre premier « habitat commun » que nous ayons acheté ensemble avec Arnaud. C’était il y a presque deux ans. Nous avions prévu de partir 2 jours en trek au lac Blanc et nous voulions investir dans une tente adaptée. Notre choix s’est porté sur la hubba hubba de MSR qui ne pèse que 1,6kg, reste discrète avec sa couleur kaki et est très pratique avec ses deux absides pour entrer et sortir à son gré de la tente sans déranger l’autre.
L’HEURE DU REPAS
Nos matelas et oreillers sont gonflés, notre sac de couchage est déballé, il ne nous reste plus qu’à cuisiner. Au menu de ce soir : des pâtes à la bolognaise végétarienne de chez Trek N eat. C’est une première pour nous, d’habitude on prend nos repas chez Decathlon. Les portions sont bien plus généreuses ici ! De quoi être calé pour un moment.
Le temps me parait bien long lorsque je regarde Arnaud faire chauffer les 600mL d’eau nécessaire pour réhydrater mon repas. Mon regard oscille entre ce magnifique coucher de soleil interminable et l’eau qui n’est toujours pas bouillante. Christophe et Sandrine nous offrent la moitié de leur bière et nous trinquons à cette belle soirée. Oui je sais… on a oublié de prendre un bière.
Après ce qui m’a paru être 30 minutes, on peut enfin dévorer nos repas. Nous avions fait une collation à base de pain et de beurre de cacahuète avant de partir mais c’était il y a déjà 4 heures ! (ceux qui ont déjà voyagé avec moi comprendront haha).
BIVOUAC AU CAP NORD
Nos acolytes de randonnées n’ayant pas de matériel pour camper, doivent repartir faire la deuxième partie de la randonnée cette nuit. De notre côté, nous commençons à avoir vraiment froid et ne trainons pas pour aller au lit. On range nos affaires, on se met au lit et je constate alors que mon petit coin qui me semblait à peu près plat ne l’est pas tant que ça ! Je sais que j’ai l’habitude de prendre toute la place dans le lit mais cette fois-ci, je vais glisser contre Arnaud sans vraiment le vouloir !
Il est presque 1 heure du matin lorsque nous nous enfilons dans nos sacs de couchage avec une impression de fatigue mais pas de sentiment d’avoir besoin de dormir. J’avais téléchargé sur mon téléphone un épisode de la série Vikings (pour rester dans le thème de la Norvège) mais finalement nous essayons de nous endormir directement.
C’est toujours un peu chaotique pour moi le début de nuit en tente. Mon matelas n’est pas très agréable, je ne peux pas dormir en étoile de mer car je suis comme une sardine dans mon sac. A cela s’ajoute une lumière persistante qui éclaire complètement l’intérieur de la tente. Je décide de mettre mon bonnet car malgré cette luminosité j’ai un peu froid et je me rend compte que je peux l’enfiler assez pour cacher mes yeux. Je ris intérieurement en imaginant Arnaud me voyant au réveil avec mon bonnet enfoncé jusqu’à la moitié de ma tête ! Merci le soleil de minuit ! Notons qu’une telle chaleur à cette latitude n’a rien de normal malgré qu’il fasse un temps parfait.
— Jour 2 : Le jour du retour (environ 9km)
30 juillet 2022, 8h30. Je remonte un peu mon bonnet et j’entrouvre les yeux avec difficulté tellement le soleil m’éblouis. Pourtant je suis toujours bien cachée dans la tente. Arnaud est réveillé lui aussi. En discutant, on tombe d’accord sur le fait que nous avons bien dormi et bien plus longtemps que l’on pouvait imaginer ici. C’est la chaleur qui nous a réveillé. C’est assez paradoxal quand on voit où l’on se trouve.
Hier nous n’avions pas oublié seulement la bière dans nos sacs, mais aussi une paire de tong, très pratique pour crapahuter sans ses chaussures de randos. Tant pis, je me lance pieds nus dehors pour admirer la vue. Le ciel est bleu, il n’y a pas un seul nuage ce qui est presque un miracle en Norvège et le soleil est bien plus haut et vers l’est que la veille. Génial, nous avions le soleil en pleine face pour marcher hier et nous l’aurons encore aujourd’hui ! Finalement, la météo et les températures norvégiennes me vont à ravir : pas trop chaud, pas trop froid, pas trop de soleil et pas trop de pluie !
Une fois notre petit déjeuner avalé : un café et un semblant de crumble à la banane lyophilisé (qui ressemble plus à de la compote), nous démontons la tente et refaisons nos sacs. Il est temps de quitter le bout du monde et de repartir à la découverte de nouveaux paysages.
L’heure de repartir
Avant de quitter les lieux, je laisse une trace de mon passage dans la boite dédiée près du cairn. Tous les autocollants collés donnent un côté artistique, les déchets laissés à l’intérieur beaucoup moins. Qu’à cela ne tienne, je signe et laisse un mot. Peut-être le retrouveras-tu ?
Pour le retour, nous ne faisons pas la même erreur qu’à l’aller. Cette fois, on longe la mer en marchant sur la roche. C’est bien plus facile ainsi même si ça n’est pas très agréable de marcher sous ce soleil de plomb. Le retour se fait relativement aisément, on connait le sentier et on prend plus le temps d’observer les alentours. De nombreux randonneurs commencent déjà à affluer dans le sens inverse et nous faisons aussi la rencontre (très lointaine) de plusieurs rennes. Ces derniers sont très méfiants de l’être humain et restent à bonne distance.
Je préfère ça plutôt qu’ils deviennent dépendant de nous à coup de belles carottes pour les approcher. Les observer en pleine nature est un magnifique spectacle que je ne manque pas de partager avec les enfants que je croise sur mon chemin. La plupart des rennes croisés se baladent en groupe : deux adultes et un plus petit qui gambade dans tous les sens tel un enfant inépuisable.
Les derniers kilomètres
Sans grande surprise, mon petit déjeuner ne me tient pas au corps et mon ventre gargouille. Je le fais terre à coup de carré de chocolat mais il est temps d’arriver au van. On se dit avec joie que le terrain à l’air d’avoir bien séché dans la nuit ce qui rend la marche plus facile et rapide. Néanmoins, cette gigantesque flaque que nous avions contourné au début de la rando est toujours là. Arnaud me dit en rigolant que s’il met le pied dans l’eau sur les derniers mètres, il s’en fiche ! On contourne un peu l’eau puis la frénésie de passer la ligne d’arrivée nous fait foncer tout droit en espérant que la terre est assez dense. Quelques sauts de cabris plus tard, on arrive au van avec les pieds trempés mais ravis. C’est ainsi que se termine notre bivouac au Cap Nord.
D’autres articles sont publiés au fur et à mesure sur notre road trip en Norvège, pour continuer ta préparation, tu peux lire cet article :
Road trip en Norvège : Guide pour préparer son voyage
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